Les récifs coralliens énigme du passé
Longtemps considéré comme simple massif rocheux par les premiers explorateurs ou lieu de résidence de créatures dangereuses et maléfiques par les populations aborigènes, il faut attendre les grandes expéditions pour que les études des récifs coralliens voient le jour.
En juin 1770, le célèbre explorateur anglais James Cook à bord du voilier « Endeavour » navigue le long des côtes australiennes.
Dans la nuit du 10 juin, le navire heurte le fond et se retrouve devant la côte orientale de l’Australie.
James ne sait pas encore que son navire s’est échoué sur le plus grand récif corallien.
Lors de sa seconde croisière autour du monde (1772-1775) ,un naturaliste nommé Reinhold Forster accompagne l’explorateur.
Le chercheur a l’occasion de se rendre sur place et d’examiner les formations coralliennes. Toutefois il reconnaît a cet étrange massif une origine animale.
Il arrive à la conclusion que la distribution de certains récifs de coraux se limitent aux zones chaudes du globe, ce qui constitue pour l’époque une découverte révolutionnaire.
A partir de cette découverte, de nombreux chercheurs vont se rendre dans les eaux tropicales afin d’examiner les massifs coralliens. Ceux-ci vont faire couler beaucoup d’encre et provoquer un regain de théories sur la création et formation de ces étranges édifices créés par l’océan.
Jusqu’au 19è siècle, le terme employé pour désigner ces créatures d’origine animale qui possèdent un aspect poreux et squelettique fut « Korallion »
Celui-ci fut repris des grecs qui avaient donné ce nom au corail rouge qu’ils utilisaient déjà comme pierre précieuse afin d’orner leurs bijoux.
Le grand naturaliste Charles Darwin qui naviguait a bord du voilier britannique Beagle (1831-1836) esquissa la théorie selon laquelle le fond des mers s’abaissait selon le poids des sédiments accumulaient.
Ce fut la première fois que l’on pu donner une explication valable sur la formation des diverses sortes de récifs ( atoll, récifs-barrière …..)
Darwin avait compris que la vitesse de croissance des coraux était supérieure à la vitesse d’enfoncement de l’île ; seul subsistait le récif circulaire avec un lagon en son centre. Il avait donc élucidé le mystère de la formation des atolls.